lundi 3 décembre 2018

Un Fictionaute chez Marcel Proust !

La crainte que j'exprime dans ce texte publié dans Mondes Francophones n'est pas fictive. C'est une crainte bien réelle que je ressens pleinement et qui exprime ma prise de conscience de mon propre fictionaute, ce voyageur dans l'extraterritorialité des fictions. 
Avez-vous déjà ressenti cela ?

Lorenzo_Soccavo-dans-Mondes_Francophones
A lire librement dans son intégralité sur le site de Mondes Francophones...

lundi 26 novembre 2018

Permanence et impertinences du conte

Une possible définition serait que les contes sont d'impertinentes inventions humaines qui nous servent à nous dire à nous-mêmes ce que nous ne voudrions pas entendre.
 
Le mercredi 05 décembre 2018 l'Institut Charles Cros consacrera la séance mensuelle de son séminaire EMC (Ethiques et Mythes de la Création) au sujet suivant : 
Ce que le conte a à dire au monde contemporain...

Après une introduction de Sylvie Dallet (présidente de l'Institut Charles Cros) :  Inépuisable trésor  des contes où les chemins de traverse de Poucette, interviendront :
- Céline Mounier (sociologue, cafés numériques Orange) : Les interprétations du féminin à travers l’oeuvre de Pierrette Fleutiaux.
- Tina Ngal (femme de lettres, chef d’entreprise et conteuse) : L’aube de la modernité :  les contes initiatiques mbûn.
- Arta Seiti (Auteur de l’essai poétique "Nimbes" aux éditons Fauves en 2018. Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université catholique de Lille, experte en géopolitique des Balkans et directrice du Groupe d’Études balkaniques de l’Institut Prospective & Sécurité en Europe) : Le sifflement du vent et la morsure de la mélancolie.
- Monika Siejka (titulaire du diplôme de Sciences Politiques, docteure en Histoire culturelle, spécialiste des séries américaines et fondatrice de l’Institut International du Multimédia) : Le retour du conte dans les séries télévisées.
  
Plus de précisions sur le site de l'Institut Charles Cros.
Lieu et horaires : 24 rue des écoles, à Paris de 14H00 à 17/18H00.
Entrée libre dans la mesure des places disponibles (mail de confirmation à sylvie.dallet@uvsq.fr).

samedi 24 novembre 2018

Quels Futurs pour les Bibliothèques ?

Le devenir des bibliothèques est aujourd'hui l'une de mes principales préoccupations ! 
Récemment le dessin humoristique ci-dessous a circulé sur les réseaux sociaux, mais n'est-il pas symptomatique justement qu'il soit passé presque inaperçu ?


La communication met le plus souvent en avant les architectures futuristes des nouvelles bibliothèques (par exemple récemment : Oodi : une bibliothèque à 98 millions d'euros ouvrira ses portes en décembre prochain, à Helsinki en Finlande), ou alors les services innovants-décalés que d'autres proposent (par exemple récemment : A Montréal, un "drive" pour rendre ses livres à la bibliothèque), mais à l'écoute du terrain de nombreux-ses bibliothécaires, des lectrices et des lecteurs sont beaucoup plus réservés sur l'évolution que prennent les bibliothèques (par exemple récemment ce commentaire d'un usager sur Facebook : "on sait tous qu'on est en train de détruire le concept de bibliothèque car on veut bien détruire tout ce qui touche aux notions de réflexion, développement intellectuel, etc. Les bibliothèques deviennent au mieux, pour survivre aux désirs des gouvernants, des lieux de loisir, de légèreté, des starbucks gratos"). 
 
La mission première des bibliothèques ne doit-elle pas rester le développement de la lecture publique ?

En reconnaissant cela il ne s'agit en aucun cas d'adopter une posture technophobe conservatrice, pour la défense de l'imprimé et contre le numérique. Absolument pas ! 
Mais il s'agit de savoir quelles sont et où sont les valeurs à défendre.
Quid, par exemple, de la place de la littérature numérique en bibliothèques ? Des nouvelles formes de narrations expérimentées sur le web, dans la réalité virtuelle, etc. ? 
Ce n'est pas être positivement ouvert à l'avenir que de proposer un service original ou une animation loufoque sans rapport avec LA LECTURE.
 
De l'internaute au cybernaute... au lecteur !
 
Aujourd'hui usagers des bibliothèques et bibliothécaires sont souvent des internautes.
Mais les internautes ne sont le plus souvent que de simples utilisateurs d'Internet.
A l'instar des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires, habitués à voyager mentalement dans des espaces imaginaires, certain-e-s internautes deviennent des cybernautes, des voyageurs dans le cyberespace. Mais ils sont encore très rares !  

Les bibliothécaires ont une mission essentielle à remplir auprès des internautes lecteurs et des lecteurs internautes, et en faisant des internautes des cybernautes et des cybernautes des lecteurs, et vice-versa, en faisant des lecteurs des cybernautes ! 
 
Bien au-delà des réseaux sociaux le cyberespace, bien que déterritorialisé et extraterritorial, est un espace qui permet les rencontres et les échanges entre internautes, aujourd'hui sur le web 3D immersive avec avatars, et bientôt via des casques de réalités virtuelles ou des lunettes de réalité augmentée... 
A plus long terme l'enjeu, principalement pour ce qui est de la pérennité de la lecture, quelles que soient ses nouvelles interfaces, est celui de la possibilité du maintien d'une présence médiatrice de bibliothécaires humains ; que ceux-ci ne soient pas un jour purement et simplement remplacés par des intelligences artificielles à l'action derrière des agents conversationnels, enceintes connectées ou autres machines non-humaines. 
 
Ma réflexion sur ce sujet capital à mes yeux du devenir des bibliothèques est en pleine effervescence ! 
Parlons-en si vous voulez ! 

mercredi 7 novembre 2018

Personnages de fictions et extraterrestres

Personnage ou robot
Les personnages de fictions littéraires, parce qu'ils sont généralement des créatures anthropomorphiques qui ne vivent pas vraiment sur Terre sont, en toute logique, les premiers extraterrestres avec lesquels nous devrions chercher à entrer en contact.
  
Et cela, ce contact, sera un jour possible. 
J'ai en effet, à partir de mon travail de veille, des raisons de penser que l'autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires ira de pair avec une émancipation des personnages.
 
Au vu des évolutions actuelles des interactions Homme-machine, notamment dans le domaine des interfaces de lecture, et considérant quelques signaux faibles détectables dans des secteurs en marge du marché du livre, quelques pistes se dessinent à la croisée des chemins des premières réalisations fictionnelles en réalités virtuelles, de la réalité augmentée et de l'intelligence artificielle. 
Voici quelques-unes seulement de ces principales pistes possibles : 
 
- Avatarisation des personnages de fictions (plusieurs expérimentations grandeur nature ont déjà eu lieu avec sur les réseaux sociaux des profils fictifs de personnages...)
- Exploitation des assistants vocaux et agents conversationnels (déjà utilisés pour "lire" des histoires et dans la tendance du développement des livres audio et des podcasts...)
- Le web 3D immersive avec avatarisation de l'internaute et casque VR (de nouvelles plateformes sont en cours de développement, comme Sansar par exemple), ou, sans casque VR, comme je l'expérimente depuis quelques années notamment avec OpenSimulator. 
Lire, par exemple : Extension du domaine de la BD (juin 2018). 
- Le développement de créatures biodigitales pourrait aussi donner un jour corps à des personnages de fictions littéraires et faciliter leur immersion dans notre quotidien (réalité augmentée et hologrammes ouvrent déjà quelques perspectives, par ailleurs la poésie et les arts numériques explorent des territoires où de nouvelles relations peuvent se nouer entre les différentes puissances narratrices en jeu, tant dans ce qui nous lie au réel, que dans ce qui nous attire dans les fictions...).
Lire, par exemple : Les nouvelles créatures d’Instagram, ou quand la science-fiction rejoint la réalité...

Mais ce sera peut-être, probablement même à mon humble avis, par les ressources naturelles de leur propre mental, en devenant des fictionautes, que certaines lectrices et que certains lecteurs passeront la ligne rouge et entreront un jour en communication avec des personnages de fictions. 
Une nouvelle génération d'auteurs et d'éditeurs doit se lever et se mettre en marche vers cet horizon. 
Les fictions ne doivent plus être des cages à imaginaire pour retenir l'attention passive de masses indifférenciées (public, (télé)spectateurs, audience, lectorats...), mais de nouveaux mondes ouverts à l'exploration et à la recherche de solutions de possibles à-venir pour notre espèce fabulatrice.
 
Souvenons-nous ce qu'écrivait Antonin Artaud en 1925 : « Je voudrais faire un livre qui dérange les hommes, qui soit comme une porte ouverte et qui les mène où ils n'auraient jamais consenti à aller, une porte tout simplement abouchée à la réalité. » (L'Ombilic des limbes).
Vous voulez explorer ces voies. Comme moi vous recherchez cette porte ? 
Parlons-en !

mardi 30 octobre 2018

Les Mondes littéraires comme Patrimoine Culturel Immatériel

Mes recherches sur l'espace intérieur du lecteur et de la lectrice de fictions littéraires me conduisent à réfléchir sur la République des Lettres à l'heure des humanités numériques et à étudier les possibilités que nous aurions de considérer certains espaces imaginaires comme participant au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. 
C'est cette idée que j'explore dans ce texte publié dans la revue de BHL, La Règle du Jeu...

Fictionaliser_laregledujeu_Lorenzo-Soccavo
Lire gratuitement mon texte sur La Règle du Jeu...


mardi 16 octobre 2018

Entretien avec Turbulences le Magazine des Transformations !

Interview_Lorenzo_Soccavo_Medium
Sur la prospective du livre et de la lecture...
 
Mon interview avec Thibaud Zuppinger de SYMBOLON.consulting pour Turbulences - Le magazine des transformations est maintenant en ligne dans son intégralité sur Medium. 

vendredi 5 octobre 2018

Nous ne devons pas (nous) taire (sur) les mutations de la lecture !

La mythique Tour de Babel, dont les travaux auraient été suspendus et les ouvriers dispersés aux quatre vents, et qui même n'aurait jamais existé tangiblement, a cependant pour moi davantage de réalité que la Tour de Pise, qui elle existe bel et bien, même si elle penche.
" L’univers (que d’autres appellent la bibliothèque) se compose d’un nombre indéfini..." (Borges, La Bibliothèque de Babel), d'un nombre indéfini de discours performatifs.
Au 21e siècle la distance, en kilomètres ou d'opinions, ne doit plus nous séparer. 
Les solutions techniques sont nombreuses, souvent simples et gratuites, pour que nous puissions échanger ensemble sur les enjeux des mutations des dispositifs et des pratiques de lecture(s) en duplex, via de multiples possibilités de visioconférences et éventuellement de traductions simultanées.  

Visioconferences de Lorenzo Soccavo sur le futur du livre et de la lecture...
Rien ne doit nous séparer...
Penser que nous serions actuellement dans une époque à laquelle nous pourrions accoler le terme d' "e-incunables" ne manque certes pas de pertinence (c'est là une idée que j'ai moi-même lancée il y a une dizaine d'années déjà dans des cours et des conférences), mais, le problème est que nous ne savons, ni à partir de quand faire commencer cette période de temps que nous traversons, ni combien d'années encore elle durera. 
Nous ne devons pas attendre pour conscientiser et orienter à notre profit, celui des humains, celui de l'humanité, les métamorphoses des fictions.
Je suis à votre écoute pour en débattre avec vous et les vôtres où que vous soyez.

samedi 22 septembre 2018

La recherche en appui des initiatives innovantes

J'ai pour habitude de lire, non seulement des fictions littéraires, mais également des ouvrages sur l'histoire du livre et de la lecture, mais aussi de suivre les recherches universitaires actuelles sur ces sujets, et encore de rechercher de possibles synergies avec, par exemple, les écoles d'art, la francophonie...
Mon récent texte publié dans la revue de BHL, La Règle du Jeu, illustre ainsi en creux comment l'innovation des dispositifs et des pratiques de lecture peut et doit s'appuyer sur un travail de réflexion et une mise en perspective historique. Qu'en pensez-vous ?

Article de Lorenzo Soccavo dans Revue RDJ
Mes réflexions sur La vérité des textes dans la revue La Règle du Jeu de BHL...

jeudi 13 septembre 2018

Le Livre Audio vous tire par les oreilles ?

Vous n'avez pas pu ne pas entendre parler de la montée en puissance du livre audio !
 
Même s'il s'agit peut-être là d'une vaste opération intelligemment orchestrée  le phénomène n'en est pas moins réel, intéressant à suivre, et s'inscrit dans des siècles d'histoire de la lecture.

Je vous conseille l'excellent essai signé Alberto Manguel : Une histoire de la lecture, pour mesurer l'ancestralité et toute l'importance de la lecture à voix basse, de la lecture à haute voix... 
 
Si ce marché qui émerge peut contrecarrer celui des livres numériques, des idées originales pourraient cependant peut-être, au regard précisément de l'histoire de la lecture, en faire une locomotive pour certains titres imprimés. A voir... Je suis à votre écoute... 

En attendant, éditrices, éditeurs, si vous souhaitez profiter des opportunités que le livre audio pourrait vous apporter et si vous êtes désireux d'adapter certains des ouvrages de vos catalogues dans des formats audiobooks, n'hésitez pas à me contacter : je vous conseillerais et vous orienterais gracieusement (c'est-à-dire gratuitement, si si, c'est promis, vous verrez !) :-)

mercredi 5 septembre 2018

Du nouveau pour les Lectrices et les Lecteurs !

C'est la rentrée et il y a du nouveau pour les lectrices et les lecteurs !
L'essai, à vocation grand public, dont je viens ces derniers jours d'achever la rédaction et une première relecture, est précisément consacré à ce nouveau, que j'appelle : le fictionaute.
  
Dans ce livre j'explore plus d'une dizaine de pistes concrètes qui pourraient aider les lectrices et les lecteurs de fictions à conscientiser leur liseur, c'est-à-dire la partie d'eux-mêmes qu'ils projettent spontanément dans leurs lectures, afin de pouvoir la constituer en véritable fictionaute : un voyageur dans l'espace des fictions.
Depuis des années j'interviens régulièrement pour des conférences ou autres formes d'échanges, entre autres en bibliothèques et en médiathèques, et je peux maintenant y apporter une véritable aide à tous les professionnels du livre et de la narration, aux lectrices et aux lecteurs, pour les sensibiliser à la perception de cette part d'eux-mêmes qu'ils projettent dans leurs lectures de fictions littéraires. 
Je peux maintenant donner des exemples précis de surprenantes expériences de lectures et recommander des exercices pratiques pour s'exercer à une lecture qui soit émancipatrice.
Je peux aider à progresser dans la découverte de son propre espace intérieur de lectrice ou de lecteur de fictions littéraires, aussi en cette rentrée de septembre 2018 je suis à votre disposition et à celle de vos publics si ce sujet de l'autonomisation des lectrices et des lecteurs vous semble important (ce qu'il est !) et s'il vous intéresse...

jeudi 23 août 2018

De la TRANSPORTATION du lecteur au FICTIONAUTE

En plein été j'ai relayé sur les différents réseaux sociaux sur lesquels je rediffuse une partie de ma veille publique sur la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture, un article de Nina Pareja pour le magazine en ligne Slate.fr : Se perdre dans un livre est excellent pour la santé, sous-titré : " La "transportation" : acte de se perdre dans un livre qui nous rend plus empathique, plus créatif et nous permet de nous échapper."

J'ai été surpris par le nombre de retweets et autres manifestations d'intérêt.
L'article , plaisant en soi, reste estival cependant et surfe sur notre attirance pour l'empathie, la créativité, ainsi que sur l'attrait croissant pour une discipline encore peu connue en France, la bibliothérapie.
Serait-ce alors cette curieuse notion de "transportation" qui aurait surtout séduit les lectrices et les lecteurs auprès desquels j'avais relayé cet article ?

L'anglais "transportation" ne signifie rien d'autre que transport, et que nous puissions nous sentir transportés à la lecture d'un roman est une évidence depuis bien longtemps.
Mais ensuite une flopée de questions se posent : où sommes-nous transportés ? Quid des rapports entre notre "monde-monde" réel et les mondes imaginaires de la fiction ? Pourrions-nous dans ces derniers acquérir une certaine autonomie ? Etc. !

L'essai, à vocation grand public, dont je viens ces derniers jours d'achever la rédaction et une première relecture, est précisément consacré à ce que j'appelle : le fictionaute.
Je définis le fictionaute comme étant la densification dans une histoire de la part de soi qu'un lecteur de fictions littéraires projette dans ce qu'il lit.
Dans ce livre j'explore plus d'une dizaine de pistes concrètes qui pourraient aider les lectrices et les lecteurs de fictions à conscientiser leur liseur, la partie d'eux-mêmes qu'ils projettent spontanément dans leurs lectures, afin de pouvoir la constituer en véritable fictionaute : un voyageur dans l'espace des fictions.
La vague d'intérêt pour cet article de Slate me rend donc particulièrement confiant et optimiste :-)

mercredi 4 juillet 2018

Les vacances... Bonnes lectures...

Lorenzo Soccavo

Durant cet été il y aura moins d'actualités sur mes activités de chercheur, mais vous pouvez toujours me contacter si vous le souhaitez, ou me suivre sur les principaux réseaux sociaux... @++

samedi 23 juin 2018

Extension du domaine de la BD !

Le Web évolue et avec lui les pratiques de lecture(s). 
 
En plus de la lecture sur papier, les lectrices et les lecteurs sont de plus en plus ouverts à la découverte de possibilités nouvelles, leur permettant d'explorer les multiples facettes des créations qu'ils aiment, ainsi que d'augmenter le sentiment d'immersion qu'ils souhaitent éprouver. 

Le 20 juin 2018 j'ai ainsi eu le plaisir d'animer pour le Collectif i3Dim sur les plateformes web 3D immersive OSgrid (grille officielle des développeurs du logiciel OpenSimulator), puis, Argentoratum, la présentation d'une bande dessinée originale : La Tortue et l'Ephémère, une véritable petite fable philosophique sur l'espérance de vie, réalisée par Acryline Erin et Kris Elfe.
Cette BD est novatrice à au moins deux titres : tout d'abord elle a été intégralement réalisée, décors et personnages, sur une interface 3D OpenSimulator, ensuite, seuls des logiciels libres furent utilisés pour cette création inspirée d'un recueil de textes, Zapping pour le futur, édité par Acryline en 2011 aux éditions Chloé des Lys.
Dans la photo ci-dessus vous pouvez voir mon avatar (à droite) présenter cette BD en compagnie de l'avatar d'Acryline. 
Cette visite commentée de l'exposition du making-of de la BD était suivie par une douzaine d'internautes avatarisés, connectés depuis plusieurs pays. 
   
La deuxième partie de la soirée était consacrée à une visite immersive dans le décor de la bande dessinée et à un brainstorming qui ouvrit aux participants la voie vers de nouvelles pistes prometteuses.

Nul doute que des passerelles sont à lancer entre ces nouveaux territoires numériques que de plus en plus d'internautes explorent ou créent, et, les mondes imaginaires nés de la littérature ou des arts en général. 

Ci-dessous une captation vidéo pour donner un rapide aperçu de cette soirée expérimentale, fructueuse et riche en échanges :


N.B. : © Photos Alba Rocca - Vidéo, captation et montage Prodyck Theas.

mercredi 13 juin 2018

Notre survie dépend des lecteurs !

Défendre coûte que coûte l'idée, même si elle apparaît complètement folle, que la survie de notre espèce animale dépend des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires, car ils sont entrainés à expérimenter l'habitabilité de mondes possibles. 
Voilà ce que j'ai essayé de faire dans cette Web TV des Rendez-vous du Futur
Dans mon essai en chantier je conclus en écrivant ceci : "La texture du réel, que généralement nous appelons le contexte, est tissée de nos propres récits, des récits que nous nous en faisons, mais bien trop souvent il s'agit en fait presque exclusivement de récits qu'un grand nombre d'entre nous se laisse en vérité imposer par seulement quelques-uns et sans les interpréter, sans en faire vraiment la lecture. Si la liberté vient un jour aux hommes et aux femmes, elle viendra des lectrices et des lecteurs.". Qu'en pensez-vous ?

Lorenzo_Soccavo_RDVF_juin 2018

lundi 11 juin 2018

Une BD venue du cyberespace !

Le mercredi 20 juin 2018 à 21H00 (heure de Paris) je présenterai pour le Collectif i3Dim - L'incubateur 3D  immersive, et depuis le cyberespace (plateforme opensimulator OSGrid, région i3Dim) une visite guidée consacrée à l'exposition du making-of d'une BD créée par Acryline Erin et Kris Elfe, uniquement avec des logiciels libres.
A la fin de cette visite commentée par les artistes, les internautes avatarisés participants seront conviés à se téléporter sur une autre plateforme opensimulator, Argentoratum, pour s'immerger dans le décor de création de la BD et la télécharger gratuitement au format PDF. 
J'animerai ensuite les échanges pour un brainstorming autour de la question : qu'est-ce qu'une telle création pourrait inspirer comme autres réalisations autour du livre et de la lecture dans le cyberespace ?

Imaginer une BD depuis le cyberespace

Pour si vous venez pour la première fois sur ce type d'environnements web 3D immersive, vous pouvez avoir toutes les informations et une éventuelle assistance gratuite en suivant ce lien sur le blog du Collectif : http://i3dim.blogspot.com/2018/06/expo-creer-une-bd-partir-dun-monde.html  
L'événement sera également retransmis en direct live sur une chaine TWITCH : https://www.twitch.tv/prodyck

samedi 9 juin 2018

Responsabilité des Métiers de la Narration

Avant-propos de Prospective Stratégique des Métiers de la Narration
" Le numérique a métamorphosé les interfaces, a redistribué certains pouvoirs, particulièrement au niveau de la prescription, de la médiation et de la diffusion. Les marchés du disque, de la photographie, de la vidéo, de la consommation télévisuelle en attestent. Le marché du livre, lui, a évité la transformation par un puissant lobbying, mais surtout parce que la lecture est une pratique culturelle singulière qui, bien au-delà des effets de la confrontation avec d'autres formes de divertissements, monopolise la psyché humaine. En effet, l'imaginaire, l'imagerie mentale des lectrices et des lecteurs tend à faire du reflet des textes dans leurs esprits des mondes à part entière.
Ces mondes ont de plus en plus tendance à être envisagés comme des territoires     potentiellement explorables, potentiellement habitables. Dans cette perspective surprenante la prospective stratégique ne prédit ni ne prophétise l'avenir. Simplement, au-delà des supports et des interfaces, elle prend acte des mutations de nos manières de faire récit et d'y croire, de l'évolution de notre relation aux faits et aux fictions.
Moi je n'ai rien à perdre à essayer de formuler cela, que je pense être essentiel.
Les lecteurs vont finir par manger le livre. 

Que préféreriez-vous à leur place ? 
Être lu, ou, devenir véritablement lecteur ? 
Et que voulez-vous, vous ? 
Être mangeur, ou être mangé ? 
Je vous le dis : accompagnons les lecteurs dans leur émancipation ! "

mercredi 6 juin 2018

La Prospective du Livre entre en Turbulences

A lire mon entretien de trois pages par Thibaud Zuppinger dans le numéro inaugural du nouveau bimestriel Turbulences - Le magazine des transformations, de Symbolon Consulting :

Turbulences_Interview_Lorenzo_Soccavo_juin_2018
Cliquez ici pour télécharger gratuitement le PDF du magazine...

lundi 4 juin 2018

Audiobooks et Réalité Virtuelle

Deux secteurs innovent dans le domaine du livre : l'audio, et, la réalité virtuelle. 
Aucun des deux pourtant n'est directement lié à la lecture. 
  
Le livre audio bénéficie d'un fort appui de l'interprofession du livre imprimé qui l'utilise peut-être comme contre-feu à l'édition numérique.   
Dans ce sens j'ai relevé récemment comme hautement symptomatique l'utilisation trompeuse de l'expression "livre lu" pour désigner le livre audio. Certes, il est effectivement lu, mais par un ou une, et il est pour le reste écouté. Comment des professionnels du livre pourraient-ils confondre lire, et, écouter lire, sinon à avoir des arrière-pensées ?
Ce qui me soucie moi là dedans, pour vous l'exprimer familièrement en toute franchise, c'est que, écouter, ou, lire, sont, nous le savons bien, deux activités différentes, et je ne pense pas qu'elles génèrent les mêmes processus d'appropriation (c'est-à-dire de projection, d'identification, de sentiment d'immersion...), ni d'imagerie mentale, chez les auditeurs, et, chez les lecteurs.
 
Pour ce qui est de la réalité virtuelle (VR), s'il s'agit souvent d'expériences narratives originales, il faut cependant bien remarquer que le vécu singulier, uniquement rendu possible par la seule action de LIRE DU TEXTE, est totalement absent de ces oeuvres, même quand elles se targuent d'un imaginaire littéraire. 
 
Dans le cadre de mes recherches j'ai entamé une réflexion et une veille technologique et stratégique pour envisager comment la réalité virtuelle, au lieu de se substituer à la lecture, pourrait en augmenter les effets
Une de mes hypothèses est que le lecteur pourrait se projeter dans le texte littéraire autrement que par un processus d'identification à des personnages et que ce phénomène pourrait s'apparenter à celui d'une avatarisation. 
 
Je pense que la lecture silencieuse de textes littéraires écrits est une activité esthétique aujourd'hui primordiale à l'exercice de notre liberté d'esprit. Nous pouvons y renoncer pour accéder à une nouvelle aventure de notre espèce animale dans sa relation aux signes, au langage, mais il nous faut alors accéder à la connaissance de cette mutation et en garder la maitrise, il nous faut pouvoir la lire. Qu'en pensez-vous ?

vendredi 1 juin 2018

Récit(s) dans la Revue du Cube !

Découvrez mon entretien avec Nils Aziosmanoff dans le numéro 14 de la Revue du Cube - Centre de Création Numérique, et profitez-en pour découvrir aussi les autres points de vue et fictions sur le thème crucial de : Récit(s)
 
Interview_Lorenzo_Soccavo_Revue_Le_Cube_Juin_2018


samedi 19 mai 2018

Quels lieux de discussions et d'information pour les droits des lecteurs ?

Dès 2013 j'ai commencé à essayer de formuler quels devraient être les principaux droits des lectrices et des lecteurs par rapport à la nouvelle donne de l'édition numérique. 
Aujourd'hui, après quelques conférences, beaucoup de veille et de réflexion sur le sujet, je propose une nouvelle version des droits des lecteurs recentrés en réaction aux dérives que nous pouvons constater.
Volontairement, ce n'est là qu'une plateforme de départ pour amorcer une prise de conscience collective, susciter les échanges et générer des initiatives.  
Je pense que ce sont les bibliothèques et les médiathèques qui sont les lieux les plus propices pour en débattre, informer les lectrices et les lecteurs, et travailler de concert avec eux à de multiples manifestations pour la connaissance et la défense de ces droits. 
Je suis à la disposition de tous pour venir en débattre.


#LesLecteursOntDesDroits
1 - Le droit de ne pas être profilés et fichés à partir de nos lectures.

2 - Le droit d’accéder librement et gratuitement au téléchargement des oeuvres littéraires du domaine public.

3 - Le droit à des dispositifs et des interfaces de lecture numérique pérennes respectant des normes d'interopérabilité et non soumis à une obsolescence programmée.

4 - Le droit d'avoir dans sa langue une information indépendante sur les évolutions de l'édition numérique et de son marché.

5 - Le droit d’être pleinement propriétaire des livres numériques achetés ou reçus en cadeaux et de pouvoir les partager librement dans un cadre privé non commercial.

6 - Le droit à l’autonomie et à la confidentialité dans le choix et l'utilisation d'applications logicielles d’annotation et de lecture partagée.

7 - Le droit à un juste prix et à un juste différentiel de prix entre version numérique et version imprimée d'un même livre.

8 - Le droit d’égalité de traitement avec les lecteurs des autres pays, notamment en termes d’offre et de traductions.

9 - Le droit à une médiation humaine notamment en librairies et en bibliothèques numériques.

10 - Le droit à la bibliodiversité et à l'excellence, sans censure marchande ou politique et dans la filiation de la tradition littéraire de la République des Lettres.

11 - Le droit à une offre de qualité convenablement numérisée et corrigée et en tous points conforme aux textes des oeuvres originales.

12 - Les mêmes droits d'accès aux oeuvres littéraires pour tous, avec le respect des droits précédents quel que soit son handicap éventuel, notamment visuel ou moteur, et sa situation sociale.

samedi 12 mai 2018

Le livre, moyen de locomotion intelligent

Quel devenir pour le livre et la lecture dans la troisième décennie du 21e siècle qui sera bientôt notre présent ? 
 
Je n'imagine pas le livre du futur comme un simple dispositif de lecture, mais plutôt comme une forme nouvelle d'interface intelligente (c'est-à-dire peut-être dotée d'intelligence artificielle ?) et en tout cas qui faciliterait l'expression de :

"la puissance démiurgique de l'imagination humaine quand elle consent à l'immersion fictionnelle
: il faut et il suffit de croire pour donner vie à un monde..."
(Anne Besson, Constellations - Des mondes fictionnels dans l'imaginaire contemporain, p. 174, CNRS éd., 2015). 

 
Le challenge pour les acteurs de l'interprofession du livre et des métiers de la narration devient alors celui de pouvoir singulariser et accompagner chaque lecteur, indépendamment de la masse anonyme du lectorat

Nous pouvons ici penser au roman de science-fiction postcyberpunk de Neal Stephenson L'Age de diamant, dans lequel un dispositif de lecture intelligent instruit, accompagne, guide et conseille ses lecteurs de l'acquisition de la lecture à leur parcours de vie. Un livre-bibliothèque à la fois précepteur et compagnon.
Mais pour l'heure ce rôle semblerait devoir être préempté par les enceintes connectées (lire par exemple : L'enceinte qui parlait à l'oreille des enfants sur Usbek & Rica). 
Est-ce une bonne chose que cette démission du livre ? 
Je ne pense pas. Prochainement l'intelligence artificielle devrait rendre possible le développement de Livres-Mentors (une tentative de ce que cela pourrait donner avait été ébauchée en 2014). 
Cela peut déjà se penser et s'expérimenter. 
Cela ne se pourra que dans une transdisciplinarité qui aux impératifs économiques pourrait conjuguer une vraie intention pédagogique et émancipatrice à l'égard des lecteurs destinataires. Dans l'absolu, un lecteur n'est, ni un simple acheteur de livres ou d'ebooks, ni un spectateur passif face à un spectacle. Lire c'est autre chose. Lire c'est autre chose que de seulement recevoir des contenus immersifs et addictifs. C'est davantage interpréter et imaginer que s’assujettir à simplement accepter, et c'est bien pourquoi la lecture de textes écrits est essentielle pour sauvegarder et développer la liberté d'esprit de notre espèce animale.
 

Si livre du futur il doit y avoir un jour, il sera la conséquence d'une révolution du lectorat. Sans cela il n'y aura pas de futur du livre. Le livre du futur ne sera d'ailleurs pas un livre, mais un moyen de locomotion. Un dispositif de mise en marche de l'esprit pour l'aider à se mouvoir dans le monde physique et entre les mondes fictionnels, et lui permettre de se déplacer dans les mondes fictionnels comme dans le monde physique, plutôt qu'un simple moyen de transport, portant l'imaginaire du lecteur d'un lieu, celui matériel dans lequel il lit, à un autre lieu, celui fictif de ce qu'il est en train de lire.
 
En l’occurrence un moyen de transport n'est pas forcément un moyen de locomotion.
 

Après presque vingt ans de veille quotidienne sur ces questions, je pense aujourd'hui que le futur du livre n'est pas strictement numérique. L'écoute de contes et de légendes immémoriaux, la lecture de romans imprimés, nous font toujours passer de l'autre côté du miroir plus efficacement que tous les gadgets électroniques actuels.  

 
Dans un environnement numérique, pour que le livre ait un futur, il faut le concevoir d'emblée lui-même comme une fiction, pas seulement comme un produit, c'est ce à quoi s'essayent timidement de nouvelles écritures narratives et le transmédia.  
Nous attendons du livre qu'il devienne un catalyseur, qu'il accélère la réaction à la lecture dans l'espace mental du lecteur, qu'il permette le jaillissement des lecteurs dans l'histoire, bien davantage que le surgissement factice et gadgétisé de l'histoire dans l'environnement quotidien de ses lecteurs. 
Les véritables lecteurs de fictions littéraires attendent des technologies du 21e siècle qu'elles les fassent passer de l'autre côté du miroir, qu'elles leur donnent accès à la puissance des fictions comme laboratoires de pensée
 
Aujourd'hui s'intéresser vraiment au futur du livre, c'est envisager comment les technologies émergentes, notamment la Grande convergence NBIC et l'intelligence artificielle pourraient, non pas nous instrumentaliser davantage, mais nous équiper pour que nous devenions de véritables lecteurs-fictionautes pratiquant la métalepse narrative comme méthode de lecture, que nous prenions conscience de ce qui est à l'œuvre derrière le code du langage.

 
Ne pas s'accrocher coûte que coûte au réel comme si nous risquions de tomber dedans, mais prendre en compte cette puissance démiurgique de l'imagination humaine que j'évoquais en introduction. 
 
Les futurs livres ne devront plus être des écrans, mais des miroirs. En 2018, si l'on veut penser le futur du livre, il faut oser rêver le livre du futur et travailler à l'émancipation des lectrices et des lecteurs ! 

 
Collaborer à l'émancipation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires est je pense la voie royale des acteurs de l'interprofession du livre, pour pouvoir participer demain à la Nouvelle République des Lettres qui s'invente aujourd'hui.

samedi 28 avril 2018

Prospective Stratégique des Métiers de la Narration - Le Livre Blanc est disponible :-)

Le Livre Blanc sur les besoins d'une véritable prospective stratégique pour l'interprofession du livre et les métiers de la narration est gratuitement téléchargeable en suivant ce lien...
 
La clé de lecture pour bien saisir son message est : Ne regardez pas le doigt qui montre la lune, mais regardez la lune que montre le doigt...

Critiques constructives bienvenues en commentaires ou en messages privés...

vendredi 27 avril 2018

Résultats du questionnaire sur la Prospective du Livre

Le nombre de réponses à l'enquête sur les attentes liées à la Prospective du Livre et de la Lecture ayant atteint en un mois le chiffre rond de 240 participants-e-s et les réponses se raréfiant, j'ai décidé de suspendre le questionnaire et de vous présenter une synthèse des résultats.

Les participant-e-s
En introduction je précise que parmi les participant-e-s : 67% étaient des femmes et 33% des hommes (ce qui semble le reflet de l'interprofession du livre), 46% en province, 42% en Ile-de-France et 12% à l'étranger (ce qui montre le rayonnement de mon activité, notamment sur la francophonie). 30% ont déclaré avoir entre 40 et 50 ans, 21% entre 30 et 40 ans et entre 50 et 60 ans, et seulement 17% entre 20 et 30 ans et aucun de moins de 20 ans (a priori je pensais toucher principalement des étudiant-e-s des filières livre et édition qui me sollicitent souvent, mais ils n'ont de fait été que 4% des répondants). La majorité, 30% se sont en effet déclaré-e-s éditeurs ou éditrices et 21% bibliothécaires, le reste se répartissant entre libraires, auteurs, correcteurs et correctrices (ce qui me semble refléter l'engagement des acteurs de l'interprofession du livre sur les réseaux sociaux)...
50% pensent que la publication d'un Livre Blanc sur le périmètre et les applications de la prospective stratégique du livre et de la lecture leur serait utile, tandis que 42% se déclarent sans opinion sur cette question. Ces 92% là pourront bientôt se faire une idée plus précise avec le futur Livre Blanc sur la Prospective Stratégique des Métiers de la Narration actuellement en chantier.

Des réponses qui font sens 
100%, oui 100%, déclarent trouver claire et pertinente la définition que je propose de la prospective du livre et de la lecture, à savoir : L'étude de l'évolution des dispositifs et des pratiques de lecture afin de prévoir leurs différentes évolutions possibles ; et 100% encore déclarent se sentir concernés dans le cadre de leur activité professionnelle. Enfin, 100% pensent utile de faire de la veille.
Cette veille professionnelle, ils sont 78% à la souhaiter stratégique, c'est-à-dire à la fois concurrentielle et technologique, et seulement 26% à ne la vouloir que technologique, et 22% seulement sur les réseaux sociaux. Pour 71% une veille logicielle automatisée n'apparait ni suffisante ni pertinente.
87% attendraient d'une formation à la veille stratégique qu'elle leur permette d'évaluer les évolutions et d'anticiper les mutations de leur secteur d'activité, 75% de valider les possibilités de valorisation et d'innovation de leurs offres.
L'attente vis-à-vis de formations à l'élaboration de scénarios prospectifs est plus mitigée. 54% pensent cependant que cela leur serait utile, 58% en attendraient davantage d'autonomie pour piloter à l'avenir leur projet de développement, et 50% souhaiteraient acquérir les bases de la prospective stratégique.

Des attentes clairement exprimées
- A la question de savoir ce qui devrait d'abord concerner la prospective du livre et de la lecture, 75% répondent l'édition numérique, puis à égalité, 58% (plusieurs réponses étaient possibles) l'édition imprimée, et, les nouveaux médias ! Comme les autres options, telles la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les jeux vidéos ou les arts numériques n’obtiennent que très peu de suffrages, qu'en conclure, sinon que le livre reste un concept homogène dans l'esprit de ses concepteurs (ce qui est peut-être une bonne chose).
- A la question, à quoi pour vous la prospective du livre et de la lecture devrait-elle principalement s'intéresser, une grande majorité (75%) opte pour : "Les nouvelles formes de diffusion et de commercialisation", suivi de près (71%) par : "Les nouvelles formes de médiation du livre", puis "Les nouvelles formes de communication et de prescription", "L'évolution des lectorats". Là aussi les acteurs de l'interprofession du livre restent concentrés sur le développement de leur activité et pragmatiques dans leurs attentes.
Qu'en pensez-vous ? Si vous n'avez pas répondu au questionnaire initial vous pouvez toujours réagir ici en commentaires...